L'Union européenne était naguère souvent critiquée pour son "déficit démocratique", à cause du fonctionnement de ses institutions et du fait qu'elle faisait rejouer des référendums quand la réponse ne lui plaisait pas (Irlande à deux reprises, Danemark).

Les critiques sont tout autres, puisque des pays membres ne pourraient même pas être acceptés comme candidats : ils ne remplissent plus les critères de Copenhague de 1993, qui réclament notamment le minimum minimorum, à savoir le régime démocratique et l'État de droit. De fait , en particulier, la Hongrie et la Pologne n'assurent plus la séparation des pouvoirs. Ainsi, les juges peuvent-ils être directement nommés par l'exécutif, tandis que la liberté de presse est expressément bafouée, les ONG pouvant être réprimées.
La commission n'ose pas sanctionner fortement. Pourquoi ? Avec quelles conséquences pour l'ensemble de l'Union européenne ? (Th. G.)
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De la Hongrie à la Pologne, en passant par l’Autriche, la France et l’Italie, on constate une montée de plusieurs partis populistes européens. L’extrême-droite s’impose également dans de plus en plus de nos pays. Comment peut-on expliquer le virage populiste actuel ? Et comment y remédier? Ce débat, illustré de reportages, est présenté par le magazine Libres ensemble, diffusé par la chaîne publique RTBF :
- professeur de droit à l’Université de France-Comté