Le mode de scrutin uninominal à un tour était réputé favoriser les grands partis et l’alternance. Or, le système bipartisan semble affaibli, on a même parlé de morcellement de l’électorat. Des chiffres intéressants : les conservateurs et les travaillistes représentaient en 1951 97 % de l’électorat en 2010, 65 % seulement. Et comme le résultat d’hier s’annonce serré, le vainqueur devra nouer des alliances. Des alliances d’autant plus complexes que les travaillistes peuvent se rapprocher du parti écossais, mais qui est indépendantiste. Et les conservateurs peuvent se rapprocher de UKIP, mais qui est pour la sortie de l’Union européenne, alors qu’eux-mêmes sont pour une renégociation du traité tout en ayant promis un référendum en 2017, portant sur la sortie ou non de l’Europe communautaire.

- Professeure de civilisation britannique à l’université Sorbonne Nouvelle