Si Moscou et Pékin ont pu exprimer dans le passé plus ou moins reculé des priorités convergentes ou divergentes, cela a toujours été d’une grande importance pour les relations internationales. On peut remarquer d’abord qu’il s’agissait de deux systèmes communistes.
La police des frontières chinoise, lors d'une inspection douanière d'un train venant de Russie, dans la province de Heilongjiang•
Crédits : STR
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AFP
La Chine avait réformé son système économique bien avant la Russie et parlant de « capitalisme d’État ». Dans leur relation avec les États-Unis, ils rejettent le principe d’une organisation semblable à l’OTAN en Asie centrale et condamnent les systèmes avancés de missiles antimissiles américains. S’appuyant notamment sur l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), ils coopèrent dans la lutte anti-islamique et contre les régionalismes séparatistes. Les deux capitales se sont également insurgées contre les « ingérences » occidentales, effectuées sous un motif humanitaire éventuellement discutable.
Plus généralement, Russie et Chine souhaitent un monde plus multipolaire mais peuvent allègrement violer le droit international (Crimée, d’un côté ; mer de Chine méridionale, de l’autre).
Enfin, il faudrait savoir si ces rapprochements ou alliances d’intérêt ne cachent pas aussi des dissensions réelles, aussi durables ?
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