Le tassement de l’AKP, parti au pouvoir, et la montée du parti kurde qui effleure la haute barre des 13 % (et gagne ainsi 78 élus), méritent réflexion. Est-ce une évolution saisonnière ou une période significative ?
Le phénomène de l’ « erdoganisme » doit être analysé.
Est-ce, avec le culte de la personnalité qu’il implique, un kémalisme à l’envers ? Traduit-il le même complexe de l’ordre et de l’unité à tout prix ? S’apparente-t-il à un « poutinisme » proche-oriental ?


On peut penser à cet égard aux scandales financiers, à la corruption, à l’extrême et violente relation avec les voisins, à la persécution des journalistes et du pouvoir judiciaire, à la grande faiblesse des oppositions.
Surtout, la question kurde, avec laquelle le pouvoir a beaucoup joué, n’est-elle pas une question turque à la fois externe et interne, dans le chaos régional ?
Ce qui n’est bon pour personne.
Les principaux résultats aux élections turques de 2015 :
- directeur adjoint de l’IRIS, auteur notamment de « Géopolitique des mondes arabes », ed. Eyrolles.