
Le contexte de ce Conseil européen : le débat désormais académique « austérité versus croissance », insuffisant parce que la crise est profondément systémique le vote du pacte budgétaire et du Mécanisme européen de stabilité en Allemagne, lui-même soumis in fine à l’aval de la Cour constitutionnelle via la signature du président de la République l’acceptation par l’Eurogroupe des demandes d’aide de Chypre et de l’Espagne.
Les dossiers clés : l’union budgétaire, le projet d’union bancaire, le pacte pour la croissance, l’entrée en fonction du Mécanisme européen de stabilité, le sort de la Grèce, les situations économiques espagnole et italienne.
Les interrogations durables : les clivages franco-allemands qui ont remplacé durablement l’antienne si complaisante du « couple franco-allemand » la question du « saut fédéral » aux conditions allemandes, l’idéologie fédéraliste continuant à dire qu’il n’y a pas de plan B, ce qui aggrave d’ailleurs le déficit démocratique, fort mal perçu dans l’ancienne Europe de l’Est.
Les inquiétudes : la refonte de la zone euro (départs éventuels, double zone euro, finalité politique) la montée des populismes et des mouvements régionalistes et indépendantistes dans l’ensemble de l’Union européenne la défiance grandissante à l’égard de l’Europe.
Christophe Réveillard est enseignant chercheur au centre Roland Mousnier , Paris Sorbonne