
Par-delà la stature politique ou la personnalité du successeur, se pose la question de la pérennité ou plutôt de la longévité du « chavisme » ?
D’abord, s’agissait-il d’une idéologie, d’un corps de doctrine, d’une vision du monde ?
Ou était-ce seulement une manière de faire, une pratique dans la conduite du pouvoir, facilitée par la manne pétrolière ?
Le populisme autoritaire n’est d’ailleurs pas chose nouvelle en Amérique latine.
Certes, le bilan a déjà été tiré, avec lyrisme et une quasi-idolâtrie (embaumement, comparaison avec le Christ…) ou avec sévérité.
Mais quels sont les aspects du chavisme qui ont des chances de perdurer (on pense évidemment aux réalisations sociales), même si --cela a été souvent dit-- Chavez a beaucoup renforcé les clivages sociaux ?
Georges Couffignal est spécialiste de l’Amérique latine , ancien directeur de l’Institut des hautes études de l’Amérique latine et professeur de sciences politiques