Un économiste est-il davantage un prévisionniste ou un historien ? A défaut d’avoir pu prévoir la crise telle qu’elle se présente aujourd’hui, ceux qui fondent le discours économique ne seraient-il pas plus inspirés de tirer toutes les leçons de l’Histoire ? Certes, économistes et historiens n’ont pas la même façon de travailler. Les premiers cherchent à vérifier des modèles en prenant des exemples. Les seconds eux, ne croient que ce qu’ils observent.
Pour analyser notre crise de dettes souveraines, la grille de lecture est souvent celle de 1929… Mais peut-on aller un peu plus loin dans l’analyse ? Sans chercher strictement dans le passé des situations identiques à celles que nous vivons. Il s’agit simplement de tenter de comprendre des situations traumatisantes pour ne pas répéter les mêmes erreurs.
Notre invité ce matin travaille donc à comprendre les processus qui influent sur la transformation des économies. Même si en trente ans, les technologies ont évolué. Même si on a vu apparaître de nouveaux produits financiers, toujours plus sophistiqués. Et même si les lois ne sont jamais universelles. Les Matins d'été reçoivent l'historien et économiste Pierre-Cyrille Hautcoeur pour un coup d'oeil dans le rétro au coeur de la crise.

En seconde partie, c'est une documentaliste de l'INA, Martine Auger , qui nous fait l'honneur de passer derrière les micros : on parle du métier de documentalise, des souvenirs de radio, des émotions qu'on y associe, surtout des trésors de l'INA et bien sûr, on prend le temps de les écouter... ou de les réécouter ici :

- Économiste et historien, directeur d'études et président de l’EHESS.