Le jeune n'est pas engagé. Le jeune est individualiste. Le jeune se moque de la politique et ne pense qu'à sa console de jeux vidéo, même à plus de 25 ans...
Voilà les poncifs que l'on entend ou lit à longueur de temps sur la jeunesse. Tout le monde s'improvise sociologue pour dénoncer une génération apathique ou historien pour rappeler l'âge d'or de sa propre jeunesse.
L'hebdomadaire Le Point pensait même avoir trouvé « les vrais jeunes » en mettant à la une les « plus de 80 ans ».
Il est vrai que les 18-25 ans ont de bonne raisons d'être démotivés : 22% de pauvreté, 25,7% de chômage et des stages comme seule promesse d'avenir.
Et pourtant, cette jeunesse bouge encore et rêve encore.
Elle ne croit plus aux vieux ressorts de la politique, mais son engagement et ses aspirations prennent d'autres formes.
Ce matin sur France Culture, nous prenons le parti de battre en brèche le discours fataliste et nous explorons cette jeunesse indignée, avec ou sans Stéphane Hessel.
Michel Vakaloulis
Philosophe et sociologue
Maître de conférences en science politique à l’Université de Paris VIII.
Vient de publier aux éditions de l’Atelier Précarisés, pas démotivés ! Les jeunes, le travail, l’engagement
Cécile Van de Velde
Sociologue, maître de conférences à l'EHESS
Pour s’engager, certains jeunes ont rejoint la communauté « Make Sense ». Make Sense c'est un réseau mondial de jeunes bénévoles, créé par deux étudiants français en école de commerce. Ils mettent en commun leurs compétences pour aider des entrepreneurs sociaux. Mais c’est aussi une conception assez libre et nouvelle de l’engagement, avec des pratiques directement héritées de la culture numérique.
Notre reporter Christophe Payet est allé trainer son micro à l'un de leur brainstorming festif.

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