Metoo, un an après, une révolution ?
Un an après son déclenchement dans la presse américaine, ce qui n’était au départ que « l’affaire Weinstein » est devenue bien plus que le simple récit de la chute d’un prédateur sexuel.

Portée et amplifiée par les réseaux sociaux, l’onde de choc s’est propagée à l’ensemble des lieux de pouvoirs du monde occidental, jetant une lumière crue sur la réalité des rapports hommes-femmes, contraignant les uns à réévaluer leurs comportements et les autres à revisiter leurs traumatismes.
Mais de la libération de la parole des victimes à la condamnation judiciaire des agresseurs, le pas n’a pas encore été franchi : même si nombreux ont été ceux à devoir quitter leurs fonctions sous la pression populaire et médiatique, presqu’aucun homme, pas même Harvey Weinstein, n’a encore eu à répondre de ses actes devant la justice de son pays.
Pour autant, si on ne décide pas de son juge, on peut choisir ses élus, et c’est de cette capacité du phénomène médiatique et culturel #metoo à se transformer en force politique que dépendront la pérennité et l’héritage du mouvement féministe.
Chroniques
Bibliographie
- Essayiste et professeur à UCLA
- ancien journaliste au Monde et biographe de Léo Ferré.