Ionesco à la Chapelle Anthenaise 1970 Ionesco à la Chapelle Anthenaise 1970 © DR BNF
**Réalisation Françoise Camar** Nous ouvrons jusqu'à 16 h sur France Culture, le second temps de notre exploration consacrée à **Eugène Ionesco, auteur roumain, né en 1909 et mort en 1994, qui aura passé le plus clair de son existence en France, son pays d'adoption.** La semaine passée, nous avons poussé la porte de l'exposition qui est consacrée à Ionesco, à la Bibliothèque nationale de France et nous nous sommes promenés, dans les méandres d'une vie soumise toute entière aux impératifs de l'écriture, avec pour guides la commissaire de l'exposition, **Noëlle Giret, la fille de Ionesco, Marie-France ainsi que son récent exégète, André le Gall.** Aujourd'hui, changement de perspective. Après le récit biographique, voici le temps de l'analyse. Une analyse qui s'est imposée d'elle même à la lecture de la vie et des oeuvres de Ionesco. Les **Mercredis du théâtre** ne pouvaient pas faire l'impasse sur les idées reçues qui collent à la peau de celui qu'on a qualifié, sans doute abusivement, de fondateur du théâtre de l'absurde, le rangeant du coup aux côtés de ses contemporains, Adamov et Beckett. Celui qu'on persiste aussi à opposer sans nuance à Berthold Brecht, le grand rival. Celui enfin que son anticommunisme constant et affirmé éloignera en France de certains des metteurs en scène en vogue au coeur du théâtre subventionné dans les années 70-80. Et plus. **Avec nous pour revisiter les préjugés et réveiller les polémiques, André le Gall, auteur de dramatiques radiophoniques et biographe, auteur chez Flammarion d'un très riche "Ionesco", paru dans la série Grandes Biographies, Emmanuel Demarcy Mota, metteur en scène de Rhinocéros qui prône une réhabilitation quasi politique de l'auteur, Luc Bondy, qui fut, à l'âge de 17 ans, son assistant et ami et enfin Pierre Grémion, ancien chercheur au CNRS**