Dans le cadre de l'Opération 24 heures du Livre
La pensée française s’exporte-t-elle bien ?
La question s’accorde avec cette journée spéciale « 24 heures du Livre ». D’abord c’est quoi au juste la pensée française ? Celle d’aujourd’hui ? Celle d’hier ? Et puis que signifie l’expression « pensée française » » ? Les chercheurs sont-ils des penseurs ? Et les penseurs sont-ils des chercheurs ? Et encore. Les territoires de la pensée recouvrent-ils ceux de la nationalité ? Le critère, « imposer sa langue, c’est imposer sa pensée », est-il un absolu ? Les grandes théories exportables comme le structuralisme ou la déconstruction sont-ils encore à l’ordre du jour ? Que veut-on dire lorsqu’on affirme vouloir porter la pensée française dans le monde ? Quel rôle joue l’économie numérique dans sa diffusion ? Ce qui est encore possible aux Etats-Unis, traduire les penseurs français, l’est-il en Amérique Latine ou en Inde ? Certes, Jacques Derrida et Jean-Luc Nancy sont traduits en Chine. Jean Baudrillard fait l’objet de colloques attentionnés à Shanghai à l’automne. Bergson suscite un regain d’intérêt en Russie. Alain Badiou est lu en Grèce, en Angleterre et aux Etats-Unis. Bruno Latour a une audience internationale. Catherine Malabou est à l’honneur à Kingston à Londres où Quentin Meillassoux n’y est pas un inconnu. Mais qu’en est-il de l’Afrique ? De l’Amérique latine ? Des petites nations européennes ? Nous ne répondrons pas à toutes ces questions, mais nous avons une heure pour clarifier les plus brûlantes ?
Les Dernières Diffusions
- Historien des idées, professeur de civilisation américaine à l’Université de Paris Nanterre
- ancien directeur des éditions La Découverte qui ont succédé aux éditions Maspero.
- Anthropologue, directeur d'études au CNRS, président du Conseil scientifique du CNRS.
- Directrice éditoriale et Présidente du Directoire des P.U.F
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