Trois histoires de vies chamboulées par des pannes d'ascenseurs.
Vincent est handicapé depuis que l’ascenseur de sa tour de dix-huit étages s'est écrasé au rez-de-chaussée. Anna, sage-femme, a donné naissance dans l’ascenseur d'une maternité. Quant à Baya, assistante maternelle à Romainville, elle risque de perdre son travail si l’ascenseur de son immeuble n'est pas réparé.
Vincent évoque la chute de l'ascenseur et les blessés dans la cabine.
"On a entendu un grand claquement métallique et là, la cabine a accéléré et a été précipitée vers le bas. J'ai été projeté en l'air à un mètre de hauteur et je suis retombé sur les reins dans un grand fracas. Nous étions empilés les uns sur les autres, il y avait beaucoup de douleur"
Vincent retrace ses angoisses et ses projets d'éloignement.
"Je n'ai qu'une envie : être indemnisé et partir m'installer à la campagne pour y être tranquille. Maintenant, dès que je monte dans un ascenseur, je suis à l'affût du moindre grincement ou cliquetis ; j'ai une peur panique"
Anna, sage-femme descend en salle d'accouchement avec sa patiente lorsque l'ascenseur s'immobilise entre deux étages.
"Alors que la standardiste de la société ascensoriste nous propose de patienter sans croire à notre histoire, je me reconcentre sur ma patiente qui pousse et accouche superbement."
Baya, assistante maternelle nous raconte ces allers et retours dans les escaliers pour accompagner les enfants qu'elle garde jusqu'à son domicile.
"L'ascenseur est constamment en panne, forcément cela impacte notre travail et nous oblige à monter jusqu'à six fois par jour huit étages à pied !"
"Cela nous empêche d'accompagner les enfants pour les activités à l'extérieur : baby-gym, les ateliers, les sorties au parc. On est obligé de rester à la maison"
- Reportage : Alice Milot
- Réalisation : Yaël Mandelbaum
Merci au Collectif Plus sans Ascenseurs, à Steve et à Fouad.
Référence musicale de fin d'émission : Kaät de Blick Bassy, album : Roseaux Feat.