A l'hôpital Edouard Herriot de Lyon, le docteur Béatrice Cuzin, andrologue-sexologue reçoit des patients atteints de troubles de l'érection.
Quand l’érection n’est pas là, on se sent diminué, on ne se sent pas homme. Avec le cachet je me sens bien, je me sens plus homme. Un patient
Les troubles de l’érection toucheraient 2,5 à 3 millions d’hommes en France, mais la parole à ce sujet peine encore à se libérer.
J’utilise régulièrement le Viagra, mais parfois je n’en ai pas besoin. Disons que ça permet de relancer la machine. Un patient
Commercialisé en 1998, le Viagra a participé à la médicalisation de ces dysfonctionnements et banalisé les consultations. Il ne traite cependant que les causes mécaniques et laisse de côté toute l’histoire de celui qui vient à en consommer.
Les causes des troubles de l’érection sont souvent multiples, complexes et difficilement réductibles à une raison strictement organique.
Parfois, je sens l’érection qui est là, mais bloquée psychologiquement par la peur de ne pas y arriver. Le produit me permet d’affronter cette peur. Quand le premier rapport n’est pas bon, j’en prends un pour me sécuriser et ça recommence. Un patient
A l’hôpital Edouard Herriot de Lyon, les patients du docteur Béatrice Cuzin parlent de leurs troubles physiques ou psychiques, des effets de leurs traitements.
Il existe aussi le système de garrot qui permet de stabiliser les érections. Docteur Béatrice Cuzin
Certaines personnes ont du mal à se dire que l’érection provoquée avec le Viagra leur appartient, ils ont du mal à se l’approprier. Docteur Béatrice Cuzin
Certains témoignent aussi de leur crainte de médicaliser leur sexualité ou leur peur des réactions de leur partenaire.
Si je commence avec les cachets, j’ai peur que ça devienne une drogue. Un patient
Au départ, je prenais mon produit en cachette, ma copine n’était pas d’accord, elle pensait que je n’en avais pas besoin ou que je ne la désirais pas. Un patient
- Reportage : Delphine Saltel
- Réalisation : Emmanuel Geoffroy (et François Caunac)
Première diffusion le 24 septembre 2013
Chanson de fin : “Love interruption” par Jack White - Album : Blunderbuss (2012) - Label : XL Recordings.
Playlist à emporter
En cliquant sur "Ajouter à..." vous pourrez récupérer tout ou partie de la playlist de cette émission sur Spotify, Deezer ou Youtube.