On ne juge pas un président en un mois de mandat mais on connaît aussi la symbolique des 100 premiers jours, et de ce point de vue-là les symboles ont été nombreux cette semaine avec, déjà, des paroles et des actes forts à analyser du côté des Etats-Unis.
Bien sûr on ne juge pas un président en un mois de mandat mais on connaît aussi la symbolique des 100 premiers jours, et de ce point de vue-là, les symboles ont été nombreux cette semaine avec, déjà, des paroles et des actes forts à analyser du côté des Etats-Unis : premières frappes militaires de l’administration Biden, sur la Syrie jeudi. L’armée américaine a frappé des infrastructures utilisées par des milices pro-iraniennes, en réponse aux récentes attaques contre des intérêts occidentaux en Irak. Que nous disent donc ces frappes de la politique américaine à venir dans cette région du monde, entre changements et continuité ?
Autre déclaration de la nouvelle administration : recalibrer la relation avec l’Arabie Saoudite, hier choyée par Trump, avec des sanctions contre des proches du régime mais pas contre MBS lui-même, même si un document déclassifié de la CIA et rendu public cette semaine dit explicitement qu’il a approuvé l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
Cette semaine toujours, encore une annonce symbolique : avec cette déclaration de Washington pour réintégrer le conseil des droits de l’Homme de l’ONU afin de signifier le retour de l’Amérique dans les institutions internationales et le retour des « valeurs » de l’Amérique, avec la défense de la démocratie notamment, dans le débat diplomatique mondial. Retrouvailles également de l’Amérique avec les Européens le 19 février dernier après un sommet du G7 en visio-conférence : rappel des fondamentaux de l’OTAN, propos critiques à l’égard de la Russie, Biden contrairement à Trump repoussant l’idée d’intégrer Poutine à la famille G7.
Alors des paroles et des actes de ce tout nouveau président faisons déjà ce matin un premier bilan, à la fois pour les confronter à ses promesses de campagne, mais aussi pour en mesurer la compatibilité avec le monde complexe de ce premier trimestre 2021.
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- Femme politique, romancière, ancienne ministre de la Culture dans les gouvernements Ayrault puis Valls
- éditorialiste au Monde
- Professeur des Universités à Sciences Po et directeur général de la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol)
- diplomate, ancien ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Jospin et ancien secrétaire général de la présidence de la République sous François Mitterrand