"Satyre et paysans", Barent Fabritius, huile sur toile, vers 1650.
Nous avons rencontré l’écrivain Arno Bertina, qui publiera le mois prochain L'âge de la première passe, aux éditions verticales. La première passe,c’est un récit qu’il a composé après cinq séjours à Brazzaville auprès des jeunes femmes de la rue qu’il a rencontré, et dont il a voulu décrire la force et les blessures. Comme souvent chez l’auteur des Chateaux qui brûlent, qui racontait un conflit social dans une entreprise d'abattage de volaille, la question du corps est au centre du récit. Les corps exploités, pliés, mais aussi les corps qui réagissent et qui tremblent de vivre.
Et bien Pour son idée culture, Arno Bertina s’est attaché à une oeuvre qui, elle aussi, parle d’un corps : c’est le corps inquiétant et plein de désir du satyre.
Ce que je vois dans ce tableau, c'est ce moment de l'histoire européenne entre la renaissance et la période contemporaine où on congédie nos démons et on répudie nos corps