Cinéma : les choix d'Alain Fleischer
Cette semaine, l’invité de la Dispute est Alain Fleischer.
Ce soir, il nous fait part de ses choix en Cinéma.
Les choix de l'invité : "Paris est la capitale mondiale de la cinéphilie... c'est une ville où on peut voir 500 films par semaine... "
Il rend hommage à Paris et à la rue Champollion et à ses petits cinémas, "on apprenait l'histoire du cinéma "
Il y est retourné pour voir des films anciens :
"J'ai revu lettres à une inconnue de Max Ophuls ... et j'ai vu qu'il y avait 100 mètres de queue pour un Bergman , c'est réjouissant... je vais d'ailleurs y retourner pour voir Sourire d'une nuit d'été (film 1955, d'Ingmar Bergman) et Les fraises sauvages (1957 - Bergman) "
Selon lui, la sortie du film de Wes Anderson démontre que Stefan Zweig est toujours à la mode et il a vu récemment son dernier film :
The Grand Budapest Hotel "film très amusant... il parait que c'est adpaté de Stefan Zweig mais je n'y retrouve pas l'Europe centrale... mais enfin c'est assez brillant... "
Il voulait voir les films de Lars Von Trier Nymphomaniac - Volume 1 et 2 , mais à sa stupeur, il découvre que le volume 1 est interdit au moins de 16 ans et le volume 2 au moins de 18 ans "Si j'avais 16 ans je serais obligé d'attendre 2 ans pour voir la 2e partie... "
Il a vu avec plaisir le film de Jim Jarmusch , cinéaste qu'il aime beaucoup. Only lovers left alive avec Tilda Swinton, actrice formidable "je ne pense pas que ce soit un grand film mais c'est un très beau film "
Il rend hommage au réalisateur disparu récemment :
Alain Resnais : "C'est probablement un cinéaste à qui je dois le plus.... Nuit et brouillard a été une prise de conscience absolument décissive sur l'horreur de la Shoah, sur les camps de concentration et sur la politique ... Et son film L'année dernière à Marienbad (1961, Lion d'or à Mostra de Venise), a été une prise de conscience sur ce que peut être la plus grande ambition du cinéma... on est dans un film de littérature... c'est un miracle de cinéma..."
Il a été très proche de :
Marguerite Duras "je me souviens qu'elle s'était fait refuser au festival de Cannes, India Song (1975), parce qu'elle avait une robe trop courte... Marguerite Duras est un personnage extraordinnaire... autant comme cinéaste que comme écrivain... Hiroshima mon amour est film évidemment admirable... je crois qu'elle doit beaucoup à Resnais par la suite... Marienbad est le modèle de beaucoup de films de Duras et surtout India Song..."
Les films documentaires : "je pense que dans ce registre le cinéma a beaucoup à dire "
"Je m'intéresse beaucoup au film documentaire... et je vais aller voir le film de Frederick Wiseman sur Berkeley... et je signale aussi le film de Christian Merlhiot , cinéma expérimental, qui vient de réaliser un documentaire sur les Inuits "
Biographie : Alain Fleischer est né en 1944 à Paris. Cinéaste, plasticien et écrivain français.
Après une formation universitaire à la Sorbonne et à l’EHESS où il étudie les lettres modernes, la linguistique, l'anthropologie et la sémiologie.
De 1985 à 1987 il est pensionnaire en photographie à la Villa Médicis.
Il enseigne dans de nombreuses écoles parmi lesquelles l’Université Paris 3 (IDHEC), l’Ecole de la photographie d’Arles ou encore l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
Il publie son premier roman en 1987, Là pour ça .
Il expose dans de nombreux lieux, Centre national de la photographie (1995), au Jeu de Paume (1999), Maison européenne de la photographie (2007).
Aujourd'hui, il est directeur du Fresnoy, Studio national des arts contemporains à Tourcoing, dont il est le fondateur (1997).
Actualités :
Alain Fleischer est représenté par la Galerie de France, Michèle Chomette à Paris, Le Réverbère à Lyon, Jayne Baum à New York.

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