L'amélioration des transports en commun semble être une excellente piste si on cherche à limiter l'utilisation de son véhicule personnel.

En France, les usagers couvrent en moyenne 17% de l'ensemble du fonctionnement des transports collectifs, c'est relativement faible. À Paris, c'est environ 30%, dans des villes comme Dunkerque, on tombe à 10%, et puis dans des petites villes, c’est souvent autour de 5%. Maxime Huré
Comme les transports en commun sont mal foutus, on saute dans sa bagnole dès qu’on a un petit déplacement à faire. Et comme on utilise sa voiture à la moindre occasion en zone rurale, la desserte en transport en commun, qui par-dessus le marché a le mauvais goût de n’être pas rentable, se dégrade. On peut utiliser sa bicyclette, aussi. Ou rester chez soi, mais encore une fois, ça n'est pas très moderne.
Ça fait un beau budget d'économie. On a arrêté la deuxième voiture. Les 3/4 de nos trajets, on les fait en bus. Valérie
La communauté urbaine de Dunkerque, 200 000 habitants environ, a institué en septembre 2018 la gratuité totale des transports en commun, et l'expérience est un succès qui va au-delà des espérances les plus folles. Mais elle n'est pas transposable partout.
Dunkerque s'est inspiré des premiers réseaux gratuits de transport en commun car la ville perd des habitants, donc il y a un véritable objectif de redynamisation du centre-ville. D'autres objectifs vont s'ajouter, sociaux pour faciliter la mobilité des personnes en difficulté et écologiques également pour faire diminuer la pollution. Et enfin, c'est ajouter à cela une préoccupation en faveur du pouvoir d'achat. Maxime Huré
Avec
- Renaut Robinet, habitant de Dunkerque
- Patrice Vergriete, Maire de Dunkerque et président de la Communauté Urbaine
- Maxime Huré, chercheur en sciences politiques
- Valérie Weus, habitante de Dunkerque
- Frédéric Chopin, conducteur d'autobus
- Virginie Blondeau, conductrice d'autobus
- Mathieu Flonneau, historien, spécialiste d'histoire urbaine, des mobilités et de l'automobilisme
- Christine, automobiliste
Un documentaire de Olivier Chaumelle, réalisé par Yvon Croizier
Bibliographie
- Bernard Charbonneau, L'hommauto (éd. Denoël)
- Octave Mirbeau, La 628-E8 (éd. Charpentier)
- Claude Wagner, L'automobile et le supermarché : 50 ans de dérive consumériste (éd. du Croquant)
- Yoann Demoli - Pierre Lannoy, Sociologie de l'automobile (éd. La Découverte)
- Jean-Pascal Assailly, Homo automobilis ou L'humanité routière. (éd. Imago)
- Jean-Marc Bailet, Les hommes pilotent... les femmes conduisent ! : guide des comportements au volant (éd. L'Harmattan)
- Hervé Marchal, Un sociologue au volant : le rapport de l'individu à sa voiture en milieu urbain (éd. Téraèdre)
- Florent Bussy, Critique de la raison automobile (éd. Libre & Solidaire)
- Mathieu Flonneau, L'automobile au temps des Trente Glorieuses : un rêve d'automobilisme (éd. Loubatières)
- Jean-Pierre Orfeuil - Mathieu Flonneau, Vive la route ! Vive la République ! (éd. de l'Aube)
- Mathieu Flonneau, Défense et illustration d'un automobilisme républicain (éd. Descartes & Cie)
- Fabrice Clochard, La passion automobile : approche anthropologique des formes de l'attachement (éd. Management et société)
- Isabelle Monrozier, En voiture Simone ! : l'auto dans tous ses états (éd. Gawsewitch)
- Frédéric Monneyron - Joël Thomas, L'automobile : un imaginaire contemporain(éd. Imago)
- André Rauch, Vacances en France, de 1830 à nos jours (collection Pluriel - éd. Fayard)
Liens
Premiers résultats de l’enquête menée en 2018 par l’Observatoire des mobilités émergentes.