Par François Angelier
Réalisation: Laurent Paulré
" "Descendre dans la fosse aux lions", c'est ainsi qu' Yves Boisset définit, dans "La Vie est un choix", ses mémoires parus chez Plon, son engagement dans la carrière de cinéaste. Au fil d'un périple de 44 années (son premier film, "Coplan sauve sa peau" date de 1968), Boisset aura en effet été, de fait, une sorte de Spartacus du cinéma français, présent dans l'arène pour dénoncer et pourfendre toutes les menaces qui pèsent ou ont pesé sur la société d'après-guerre : guerres coloniales (R.A.S. sur la Guerre d'Algérie, 1973), violences policières (Un Condé, 1970), lutte contre la corruption financières et le pourrissement du milieu politique (Le Juge Fayard dit "le sheriff",1976 ; La Femme flic, 1979), le délire médiatique (Le Prix du danger, 1982) ou, plus simplement, la connerie des honnêtes gens (Dupont lajoie, 1974). Usant pour saler les plaies de la société française de tous les "mauvais genres" possibles : polar, film d'espionnage, charge sociale, drame psychologique. Au fil d'un entretien de deux heures, nous reviendrons sur les étapes de sa trajectoire : journalisme, critique cinématographique, réalisation, marquant bien ce qui fait pour lui l'essentiel de son travail : "décrypter les vices cachés d'une société complexe et corrompue"." Dont acte.