Par François Angelier
Réalisation: Laurent Paulré
.

Alors que la Cinémathèque consacre à ses films, depuis le 30 août et jusqu'au 8 octobre, une importante rétrospective, Mauvais Genres s'aventurera, ce samedi, dans l'univers d'Otto Preminger. Né en 1905 dans une famille de la haute-bourgeoisie juive galicienne (son père fut un des plus hauts magistrats de l'empire austro-hongrois), Preminger s'oriente d'abord vers le théâtre en devenant, au Joseftheater de Vienne, l'assistant puis le successeur de Max Reinhardt. Remarqué en 1934 par Joseph Schenck, un des co-fondateurs de la Fox, il entame, à partir de 1935, une carrière hollywoodienne qui fera de lui un des plus grands réalisateurs de films noirs et de fictions historiques, un classique du cinéma américain
Au fil d'une première partie, nous explorerons le versant noir de l'univers premingerien, monde de l'équilibre chancelant, du combat ouvert entre chute et rachât, apparence trompeuse et manipulation, monde marqué et comme hanté par d'extraordinaire figures de femmes : Gene Tierney (Laura), Linda Darnell (Crime passionnel), Jean Simmons (Un si doux visage), Kim Novak (l'Homme au bras d'or), et n'ayons garde d'oublier la Marylin Monroe de "Rivière sans retour". Mais Preminger, marqué durement par l'antisémitisme européen, c'est également, et tout autant, une interrogation portée sur l'Histoire, qu'elle soit médiévale (Jeanne d'Arc), XVIIIe (Ambre) ou contemporaine (Exodus, Human factor). Quelques chroniques en milieu de programme, consacrées, entre autres, à :Pike de Benjamin Whitmer (Gallmeister), aux livres de Jakuta Alikavazovic, Claro, Topor et à "Bullhead" de Mikaël Roskam.
ET surtout, ultime recommandation : ALLEZ À L'ÉTRANGE FESTIVAL !, Forum des images jusqu'au 16 septembre,LE rendez-vous Mauvais Genres de la rentrée.



L'encyclopédie pratique des mauvais genres de Céline du Chéné:
