Sycomore Sickamour, nouvel essai de Pacôme Thiellement, "Promenade hallucinée et somptueuse dans les méandres d'un savoir amoureux perdu, mêlant le théâtre de William Shakespeare et les textes gnostiques, les images de Jacques Rivette et celles de David Lynch, mais aussi Buffy et Clair de lune, Raymond Roussel et John Lennon, Gérard de Nerval et Martha The Vandellas. Une promenade à la recherche du twist de l'amour heureux."
L’arbre du sycomore est un arbre qui me parlait. Il y a une sorte de préalable à l’écriture et même à la vie qui passe par la récurrence obsessionnelle de certains mots, de certains motifs, et un jour ils prennent vraiment sens. Mais c’est aussi toute l’interrogation qu’a Shakespeare dans Roméo et Juliette : qu’y a-t-il dans un nom ?
On rentre dans une lecture du théâtre de Shakespeare orientée comme une enquête sur la "dark lady", sur ce qu’a pu être le « sick amour » de Shakespeare.
Si la rencontre amoureuse n’est qu’une rencontre heureuse, elle ne nous transformera pas.
Il y a des oeuvres qui, mystérieusement, répondent parfaitement aux problèmes qu’on se pose dans notre vie. C’est la question de la relation entre la vie et les œuvres. Peut-être qu’il faut être un peu malheureux dans sa vie, pour être très heureux dans les œuvres qu’on découvre, en tout cas, il faut se poser des problèmes dans sa vie pour que les œuvres puissent parler.
J’ai travaillé sur des œuvres qui me disaient que l’important dans une histoire d’amour ce n’est pas de savoir qui est le coupable.
Archives
La civilisation égyptienne : les plantes, émission « Université radiophonique internationale », RTF, 1950
André Markowicz, émission « La grande traversée : looking for William Shakespeare », France Culture, 2014
Extrait
Mulholland drive, film de David Lynch, 2001
Références musicales
Carl Philipp Emanuel Bach, La Stah LH94 WQ 117, n° 25
Henry Purcell, The fairy queen, Z 629, prelude for the birds
Jimmy Scott, Sycamore trees
Christine and the queens, Paradis perdus