Sophie Divry : "La biodiversité littéraire est à entretenir"

A l'occasion de son dernier roman Curiosity publié aux éditions Notablia, nous recevons aujourd'hui la romancière Sophie Divry. Nous discutons avec elle de la force de la fiction pour raconter le monde.

Curiosity est un robot qui travaille sur Mars depuis 2012. Il reçoit des messages de Dieu, qui depuis la terre, le guide. Mais le Rover ne parvient pas à s’habituer à sa planète, il est en quête d’amitié et de sens à donner à son existence. Dans l'histoire, Dieu finit par l’abandonner et il comprend alors que sa mort est programmée. Les trois nuits suivantes après cette nouvelle sont l'objet de ce livre.
Le livre a été bâti à partir d'une documentation riche sur l'astronomie.

Curiosity est suivi d’une nouvelle inédite de l’auteure, L’Agrandirox, récit de science-fiction d’après « La Superficine » de S. Krzyzanowski qui s’ancre dans la réalité de la pandémie que nous traversons.

Extraits de l'entretien

Si on croit en la littérature, on peut faire parler n'importe qui : des humains, des robots, des animaux... J'ai un moment pensé à donner la narration au satellite. Il aurait fait l'intermédiaire entre la terre et Mars et Curiosity n'aurait été qu'un personnage du livre. Mais finalement il a pris le dessus. et je voulais qu'on ait pour lui une grande sympathie. Je l'ai fait parler sous forme de testament et j'ai trouvé les 3 actes des 3 nuits sur mars.
Sophie Divry, auteure

Je défends la fiction comme l'art de l'imaginaire car l'imaginaire en littérature est une réalité qu'il faut cultiver pour que notre société soit riche. En tant qu'artiste, j'essaie de laisser passer le monde à travers moi. Je ne peux pas transcrire directement l'époque, il faut que je passe par le miroir déformant de la fiction.
Sophie Divry, auteure