Second épisode de notre rencontre avec Kamel Daoud, journaliste au Quotidien d’Oran . Il y tient la chronique « Raïna Raïkoum », réputée pour son franc-parler et la clarté de ses analyses.
Kamel Daoud vient de publier Minotaure 504 (éd. Sabine Wespieser)
« Nous avons été tellement écrasés que le jour où nous nous sommes levés notre échine est restée courbée. Peut-être aussi que nous sommes allés si loin dans l’héroïsme en combattant les envahisseurs que nous sommes tombés dans l’ennui et la banalité. Peut-être aussi que nous sommes convaincus que tous les héros sont morts et que ceux qui ont survécu n’ont pu y arriver que parce qu’ils se sont cachés ou ont trahi. Je ne sais pas, mais je sais tout le reste : aucun Algérien ne peut en admirer un autre sans se sentir le dindon d’une farce. Oui, mais voilà : laquelle ? » K. D.