Christophe Duvivier, spécialiste de Camille Pissarro, nous parle de l'aîné de la famille des impressionnistes à l'occasion de quatre expositions en Europe consacrées à ce maître de la peinture qui a marqué de sa touche l'histoire de l'art.

Aujourd'hui, dans Paso Doble :
Christophe Duvivier, historien de l’art, spécialiste de Camille Pissarro, directeur des musées Camille Pissarro et Tavet-Delacour à Pontoise pour l’exposition Pissarro « le premier des impressionnistes » au Musée Marmottan Monet à Paris jusqu’au 2 juillet 2017.
L’exposition présente soixante oeuvres majeures pour montrer la diversité des motifs de Camille Pissarro qui n’est pas que le peintre de la campagne, du monde rural, et montrer aussi toutes ses recherches techniques.


Présentation de l'exposition par le musée Marmottan Monet à Paris
Le musée Marmottan Monet présente, du 23 février au 2 juillet 2017, la première exposition monographique Camille Pissarro organisée à Paris depuis 36 ans. Quelque soixante-quinze de ses chefs-d’œuvre, peintures et tempéras, provenant des plus grands musées du monde entier et de prestigieuses collections privées, retracent l'œuvre de Camille Pissarro, de sa jeunesse dans les Antilles danoises jusqu’aux grandes séries urbaines de Paris, Rouen et Le Havre de la fin de sa vie. Considéré par Cézanne comme « le premier des impressionnistes », Pissarro est l’un des fondateurs de ce groupe. Il est également le seul à participer à leurs huit expositions. Compagnon et ami fidèle de Monet, maître de Cézanne et de Gauguin, inspirateur de Seurat, défenseur de Signac, Pissarro est un artiste majeur et incontournable. Intellectuel polyglotte, engagé et militant, à l’écoute des jeunes générations, son œuvre, puissante et en perpétuelle évolution, offre un panorama unique des recherches qui ont animé les cercles impressionnistes et postimpressionnistes de la seconde moitié du XIXème siècle.


Comme tous les impressionnistes, Camille Pissarro avait une écriture assez gestuelle en touches larges, la caractéristique de l’impressionniste était de montrer la façon de peindre, le geste, l’enjeu portait également sur la peinture, claire, avec une gamme chromatique complète qui rejette le noir et surtout les couleurs terreuses. Les impressionnistes montraient les touches, ce qui a dérouté leurs contemporains, on est à la fois sur ce paradoxe d’une peinture qui va montrer l’instant mais qui montre qu’elle est un geste, une écriture, le divorce avec le public va venir de cela.

Pour aller plus loin :
Retrouvez les trois autres expositions consacrées cette année à Camille Pissarro :
Camille Pissarro - Impressions gravées au Musée Tavet-Delacour à Pontoise jusqu'au 11 Juin 2017
Camille Pissarro, une rencontre à St Thomas, à l'Ordrupgaard museum de Copenhague
et Pissarro à Éragny, La nature retrouvée, au Musée du Luxembourg jusqu'au 9 juillet 2017.
Chroniques
Bibliographie
- historien de l’art, spécialiste de Camille Pissarro, directeur des musées Camille Pissarro et Tavet-Delacour