Frédéric Pajak est éditeur et artiste. Il a ressemblé auprès de lui d'autres artistes aux sensibilités diverses, ils ont tissé ensemble les fils invisibles de leurs mondes et une exposition est née : "Grand trouble" à la Halle Saint Pierre à Paris, dictée uniquement par l'envie de liberté...

Mardi expo dans Paso Doble, avec :
Frédéric Pajak, éditeur et artiste, pour l'exposition Grand trouble à la Halle Saint Pierre à Paris jusqu'au 30 juillet 2017.
Je pense que nous sommes dominés par une histoire de l’art qui est pour moi inexacte, qui est devenue une forme de conformisme. Où qu’on aille, on a les mêmes musées avec la même muséographie, la même histoire presque nihiliste de l’art, on voit l’Impressionnisme, le Fauvisme... Comme s’il y avait une même évolution de l’art. Mais pendant qu’il y avait des peintres futuristes, il y avait aussi des peintres non futuristes et qui faisaient aussi partie de l’histoire de l’art. Pourquoi retient-on uniquement dans les musées cette histoire-là ? Il y a une autre histoire, une histoire cachée... Et l’artiste emblématique de cette histoire-là est pour moi Giacometti qui a réussi après la guerre à retrouver son premier langage et s’imposer contre toutes les modes.

L’exposition est tendue de fils invisibles imprévisibles, comme le projet entier « Grand trouble ». C’est quand on accroche l’exposition qu’on s’aperçoit qu’il y a des relations très fortes entre des artistes qui ne se connaissent pas. Il n’y a pas de préméditation...

À Paris de nos jours, je trouve que les expositions sont dictées par les mécènes et les collectionneurs. Nous ne sommes plus dans une liberté de création mais dans des intérêts marchands. Nous voulions faire quelque chose libre des modes, des contingences.
Les Dernières Diffusions

Bibliographie
Grand troubleLes Cahiers dessinés, 2017
- éditeur, écrivain, dessinateur