Alors que les actes et agressions antisémites ne connaissent aucune régression en France, il est temps de poser la question de l'efficacité du devoir de mémoire instauré depuis le début des années 1990.
Au moment même où avaient lieu les cérémonies du 75° anniversaire de a libération du camp d'Auschwitz, la fondation pour l'innovation politique et l'American Jewish Committee ont publié une enquête sur l'antisémitisme en France où on apprend que 84 % des jeunes entre 18 et 24 ans ont subi des actes antisémites, 79% des agressions verbales et 39% des agressions physiques. Les Juifs de France multiplient les invisibilités pour se fondre dans la masse : ils renoncent à porter la Kippa, ils évitent certaines rues et renonce à mettre la Mezouzah devant leur porte.
Cette enquête me dicte de poser cette première question à mes invités : le devoir de mémoire si souvent invoqué depuis les années 1990 a-t-il failli ?
http://www.fondapol.org/etude/radiographie-de-lantisemitisme-en-france/
Les Dernières Diffusions
Bibliographie
Sortir de l'ère victimaire. Pour une nouvelle approche de la Shoah et des crimes de masseOdile Jacob, 2020
La résistance française à BuchenwaldTallandier, 2019
- historien au Mémorial de la Shoah à Paris. auteur de plusieurs contributions sur la mémoire de la déportation
- professeur d'histoire-géographie dans un collège à Saint-Denis, responsable des formations au mémorial de la Shoah et directeur de l'Observatoire de l'éducation de la Fondation Jean-Jaurès