La santé à l’école

12 millions d’élèves, 7500 lycées et collèges, 53 000 maternelles, les médecins de l’Education nationale, les infirmières scolaires, les psychologues, les assistantes sociales forment un réseau avec des tâches multiples passionnantes, malheureusement ce secteur est quelque peu en déshérence.Avec Madame Jocelyne Grousset , médecin scolaire et Madame Brigitte Accart , infirmière, nous aborderons la question des rythmes scolaires sous un angle médical. Qu’est-ce qui est bon pour l’éveil, pour la chronobiologie, pour les périodes de concentration de l’enfant scolarisé. La prévention en santé chez les adolescents que se soient les comportements à risque telles que les drogues légales ou illégales, les crises de l’adolescence qui, au pire, peuvent amener 40000 jeunes à faire une tentative de suicide, le dépistage des troubles mentaux (cf. les troubles bipolaires), des conduites alimentaires excessives en trop ou pas assez (boulimie - anorexie), la prévention des maladies sexuellement transmissibles, des grossesses non désirées (336 000 boîtes de contraception d’urgence ont été délivrées gratuitement aux mineurs dans les officines en 2012, et pourtant le Pass Contraception (destiné aux lycéens, ce dispositif leur permet d'avoir accès gratuitement et anonymement à des consultations médicales pour différents types de contraception) tente de se mettre en place car le taux d’interruptions volontaires de grossesses chez les jeunes ne cesse d’augmenter. Evidemment les heures d’éducation sexuelle et relationnelle seraient bien utiles, elles ont été votées et rendues obligatoires par le législateur depuis 2001 mais dans les faits, elles ne sont pas appliquées faute de moyen tout comme les examens médicaux systématiques prévus à 6,9 et 13 ans. Les décisions sont bonnes mais l’application est incorrecte. La santé à l’école est un désert médical et pourtant ce pourrait être la graine d’avenir dont chacun pourrait bénéficier. Comment faire passer le message ? Des tentatives ont été faites pour s’appuyer sur de jeunes volontaires encadrés mais elles ne sont pas assez développées (par exemple le Service civique de santé). L’utilisation des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.), demandent aux adultes une adaptation pour faire passer leurs messages. Les sites internet comme : Santé-info, Sida Info Service, Ligne azur… tentent une accessibilité nouvelle. La redéfinition du rôle des professionnels de santé, véritable potentiel de médecine préventive et de santé publique, s’impose.
Intervenants
- médecin scolaire
- infirmière
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