Buste de Jules César au Musée départemental d'Arles
"Dans les années 1980 et 90 se sont installés des Césars partout. Venezuela. Biélorussie. Russie. Que dis-je ? En Europe même. La Hongrie dérive depuis plusieurs mois vers les rivages des chefs aboyeurs. La disparition du mot « césarisme » les aide. Cela tend à prouver que, quand on parle énormément d’une chose, elle n’existe pas tout à fait, que c’est une manière de prévenir son apparition, tandis que quand on n’en parle plus, elle existe. Bienvenue dans le XXIe siècle, avec son césarisme partout. César Chavez ! César Poutine ! César Loukachenko ! César Orban !
Et puis, il y a les apprentis César. A la faveur de la crise économique, ils pointent le nez dans les démocraties occidentales. Les crises éveillent l’ambition des violents. Ce sont souvent des demi-compétents qui profitent de l’occasion. Comme ils n’ont pas le talent de leur ambition, ils disparaissent vite. En France, il paraît un petit César par semaine, tant la crise est violente. Et voici les Coppé, les Wauquiez, les Valls. On dirait qu’il suffit à une brute de lancer le menton pour avoir sa chance en politique, en ce moment. Tous ces gens-là ont eu un prédécesseur illustre. César, Jules César, Caius Iulius Caesar, né en 100 et mort en 44 avant notre ère. Je reçois pour en parler Jean-Louis Brunaux , qui préface la réédition aux éditions Bartillat de l’excellent Jules Césarde Jérôme Carcopino."
Bibliographie
Jérôme Carcopino, Jules César , Bartillat
César, De bello civili , CUF, Les Belles Lettres
Conversations with Gore Vidal , University Press of Mississipi
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