Quel est le secret professionnel de la postérité en grand huit de Shakespeare, à l'occasion du 400e anniversaire de sa mort, nous recevons pour en parler Michael Edwards.
Nous avons parfois l'impression que, quand un artiste est entré dans la catégorie génie, il a toujours été considéré comme tel et vécu sous les acclamations, non seulement de son vivant, mais sans discontinuer depuis sa mort. Et nos applaudissements nous paraissent la continuation d'applaudissements éternels. Non seulement éternels, mais identiques. Or, le succès et ce qu'on appelle « la reconnaissance » suivent des chemins aberrants. Il n'y a aucune logique.Qu’en est-il de Shakespeare ? Shakespeare, une des planètes qui semblent fixées dans le ciel au-dessus de notre tête depuis des siècles ? A-t-il toujours eu la gloire que nous lui faisons ? De son vivant ? Après sa mort ? Si oui, de quelle façon ? N’aurait-il pas été aimé, puis oublié, puis dédaigné, toujours soutenu par une petite bande de quelques dizaines de personnes à chaque génération ne cédant pas ? Puis rue nouveau aimé ? Quel est le secret professionnel de la postérité en grand huit de Shakespeare ; à l'occasion du 400e anniversaire de sa mort et au moment où le théâtre national de Chaillot donne une version de Roméo et Juliette par Catherine Gaudet et Jérémie Niel, je reçois pour en parler Michael Edwards, de l'Académie française, auteur de plusieurs livres sur Shakespeare, le plus récent étant Shakespeare : le poète au théâtre, chez Fayard, et dont la leçon inaugurale au collège de France dans le cadre de la chaire européenne, en 2000, portait sur un vers d’Hamlet. Il publie ces jours-ci un livre de poèmes, L’infiniment proche, aux éditions de Corlevour.
Bibliographie
Michael Edwards, Shakespeare : le poète au théâtre, Fayard
L’infiniment proche, éditions de Corlevour
Samuel Johnson,Vie des poètes anglais, éditions du Sandre
Stendhal Racine et Shakespeare
Agenda
La Très Excellente et Lamentable Tragédie de Roméo et Juliette au Théâtre National de Chaillot
Conception, mise en scène, chorégraphie Catherine Gaudet et Jérémie Niel, en co-création avec Francis Ducharme et Clara Furey
Bibliographie
Racine et ShakespearePUF, 2004
- membre de l'Académie française, professeur honoraire au Collège de France