Le 12 décembre 2015, les 195 délégations nationales présentes à la COP21 signaient l’Accord de Paris sur le climat, prévoyant de maintenir le réchauffement de la planète « nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels ». Cinq ans plus tard, alors que cet objectif relativement flou et le retrait des Etats-Unis à la suite de l’élection de Trump laissaient craindre une absence de réelle mobilisation pour la mise en oeuvre du texte, nous assistons, aujourd'hui à un nouvel élan de volontarisme.
John Kerry, le signataire américain de 2015, s’apprête à revenir aux affaires au sein du gouvernement du président-élu Joe Biden, qui a promis de réintégrer l’accord dès son entrée à la Maison Blanche. De son côté, la Chine a surpris tout le monde en annonçant, fin septembre, se fixer pour objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2060, tandis que l’UE revoyait à la hausse, quelques jours plus tôt, les ambitions de son Green Deal. Même la Russie, d’ordinaire attentiste sur la question, semble prête à se lancer dans la course au climat.
Mais derrière cet affichage, quelle est la réalité de la transition écologique de ces grandes puissances ? Quatre études de cas, entre engagement et opportunisme, volonté politique et conservatisme économique.