Champ libre (4/5) - Les couvreurs : à chacun son toit

Un documentaire de Nedjma Bouakra et Rafik Zenine Manœuvre pendant que nous discutions ici - sans peine – querelle d’élagueurs toi tu as placé douze aimants autour de la table - Thierry Metz - La taylorisation de l’activité a pris ses marques dans le secteur du bâtiment. Certains métiers tendent à disparaître selon la loi de la découpe du travail en multiplication de gestes sériels et répétitifs. Aujourd’hui, les coffreurs deviennent boiseurs et les ferrailleurs se confondent avec les manœuvres polyvalents. Mais attention, l’homme demeure ici irremplaçable. Passez les barrières et quelques échafaudages, n’oubliez pas votre casque, là sur les différents étages du chantier cohabitent une foule d'hommes portant les couleurs de leurs entreprises. Chaque équipe selon son corps de métier a ses usages, ses déplacements sur les lieux, son jargon. Ambiance sportive, chacun défend son terrain et ses avantages.... Seuls, les couvreurs semblent graciés. Aucune grue, aucune machine ne peut remplacer un zingueur. On le reconnait bien sûr à sa hauteur sur le chantier, à ces outils médiévaux et à son tour de main qui pourrait bien faire pâlir quelques orfèvres du Caire. Les zingueurs vivent une condition ouvrière bien particulière faite de prestige et de dignité au travail. « Il faut bien dix ans pour devenir ouvrier couvreur », confie un ancien. Nous sommes allés à la rencontre de ces hommes. Ils ont entre quinze et soixante ans, sont intérimaires, apprentis, jeunes compagnons et partagent une vie commune le temps de la réussite d’un toit. Mais qu’est-ce qui les tient si haut ? Avec : Jeremy , Hedi , les apprentis et Nicolas Jounin , sociologue. Productrice coordonnatrice: Irène Omélianenko Productrice déléguée: Nedjma Bouakra Réalisation: Rafik Zenine Prise de son en apesanteur ; Pascal Bodin et Christophe Michou