Août 1934 : Guy Labour qui redescendait seul des Grands Charmoz, est précipité dans une crevasse du glacier des Nantillons. Personne ne l'a vu tomber. C'est un sauvetage impossible. Chaque matin à Chamonix, la même question était sur toutes les lèvres : "Peut-on sauver Guy Labour ?"

C’est une vieille dame américaine qui détient aujourd’hui certains des secrets de l’impossible sauvetage de Guy Labour, tombé le 18 août 1934 dans une crevasse du glacier des Nantillons, tout près de Chamonix. Cette alpiniste discrète a connu l’alpinisme en jupe, les moqueries et le scepticisme des guides quand elle a entrepris avec d’autres compagnes de cordée de gravir l’aiguille verte. Elle se souvient du journaliste Frison Roche, qui travaillait au Petit Dauphinois et avait suivi la disparition du jeune parisien, parti seul faire l’ascension des Grands Charmoz… D’une boîte de métal, Shirley Smith retire un cahier marron pâle et nous lit avec émotion quelques lignes du journal de Guy Labour :
Adieu à tous si on retrouve ce carnet. Adieu à papa et maman que j’aime tendrement et plus que tout au monde. Pardon de leur faire tant de peine. Adieu à Jean, Yvonne, Jacques, TB et les gosses… Maintenant ça va être la fin, car il n’y a plus d’espoir. Je vous aime. Guy Labour
D’autres lignes de ce carnet nous intriguent et nous conduisent à vivre au plus près les péripéties de l’incroyable calvaire de Guy Labour. Le mythe du jeune homme mangeant les courroies de son sac à dos pour tenter de survivre est entamé, subsiste une incroyable histoire.
Avec les voix de: Shirley Smith , Thierry Labour , Yves Ballu , Gilles Chappaz … Journal de Guy Labour , lu par Pascal Cervo Bruitage: Sophie Bissantz
Production : Irène Omélianenko
Réalisation : François Teste