Melvil Poupaud, Benoît Jacquot Melvil Poupaud, Benoît Jacquot © RF / A. Fargier
Au sommaire de ce **Tout arrive !** : - notre invitée, l'actrice **Hiam Abbas** , à l'occasion de la sortie du film "Chaque jour est une fête" de Dima El-Horr - **Elena Filipovic** ,Commissaire de l'exposition "Felix Gonzalez-Torres, Specific Objects without Specific Form" au WIELS de Bruxelles jusqu'au 25 avril - **Christian Gailly** pour son roman "Lili et Braine" (Minuit) Après le journal, en direct du Forum des Images, instant critique d'abord autour du film "Mother" de Bong Joo-ho qui partage les avis, puis le réalisateur **Benoît Jacquot** et l'acteur **Melvil Poupaud** nous parlent du film sur lequel ils ont travaillé ensemble : "Les Faux-Monnayeurs", sélectionné au FIPA et bientôt diffusé sur Arte. Benoît Jacquot ne plaisante pas avec les mots. Son film, entendez-le bien, n'est pas une adaptation des « Faux-Monnayeurs » d'André Gide, mais un film *d'après* . Une lecture qu'il a faite à 14, 15 ans et que quarante ans *après* , il met en images au cinéma. C'est-à-dire « au présent» : « Je ne revois pas un film, je le vois encore » précise-t-il. A Michel Ciment qui le compare à Rohmer pour l'attention qu'il accorde au langage, il répond qu'il est « un grand lecteur ». Ce qui n'est pas le cas de tous les cinéastes. *Les Faux-Monnayeurs* , très beau film sur la paternité en tout cas, sur ce que c'est que d'être le père de et le fils de... s'enthousiasme Corinne Rondeau qui ajoute : « Si vous êtes homo, allez voir ce film, ça vous réconciliera avec la vie ! ». Antoine Guillot, lui, interroge le réalisateur sur le goût qu'il semble éprouver à filmer un processus en cours : ici, un livre en train de s'écrire, mise en abyme du film en train de se faire. Jacquot rit doucement, les remarques de ces chroniqueurs lui font certes plaisir mais en tant que créateur « Il ne sait pas ce qu'il fait et il ne veut pas le savoir ! ».