Série : La Guerre des étoiles n’aura pas lieu Tête chercheuse de la semaine : Thomas Snégaroff Thomas Snégaroff est historien, spécialiste des États-Unis et enseignant à Sciences Po. Il présente Histoires d’Info sur France Info, L’info dans le rétro sur Public Sénat, et intervient régulièrement dans les médias pour commenter l’actualité américaine.

**Premier épisode : le trauma vietnamien** La saga Star Wars a été imaginée par George Lucas alors que l'Amérique sortait à peine de la Guerre du Vietnam.Le succès inattendu des premiers épisodes fut récupéré par l'administration Reagan pour faire la communication de sa politique offensive contre "l'empire du Mal" représenté alors par le bloc soviétique. L'historien Thomas Snégaroff décrypte les contenus de Star wars, à l'aune de la politique américaine, en soulignant les ambiguités de la saga au fil des ans et des guerres menées par l'Amérique.
Georges Lucas voulait parler d’un empire technologique des Etats-Unis, du côté des opprimés, des vietnamiens en somme. Thomas Snégaroff

L'invité culturel : l'auteur Alain Mabanckou pour son roman Petit piment , paru aux éditions du Seuil.

Résumé de l'éditeur :Jeune orphelin de Pointe-Noire, Petit Piment effectue sa scolarité dans une institution catholique placée sous l’autorité abusive et corrompue de Dieudonné Ngoulmoumako. Arrive bientôt la révolution socialiste, les cartes sont redistribuées, et Petit Piment en profite pour s’évader avec des jumeaux à la brutalité légendaire, abandonnant ainsi son meilleur ami, qui refuse de le suivre. Il s’adonne alors, avec son clan, à toutes sortes de larcins, jusqu’à ce que les habitants décident de nettoyer leur zone d’action. Petit Piment trouve refuge auprès de Maman Fiat 500 et de ses dix filles, et la vie semble enfin lui sourire dans la gaîté quotidienne de cette maison pas si close que ça, où il rend toutes sortes de services. Mais le maire de Pointe-Noire décide d’une nouvelle intervention énergique contre la prostitution. C’en est trop. Petit Piment perd la tête. De bonnes âmes cherchent à le soigner (médecine, psychanalyse, magie ou sorcellerie), mais l’apparente maladie mentale ne lui fait pas perdre le nord : il a une vengeance à prendre contre celui qui a brisé son destin.
Je veux rester un écrivain congolais, qui garde son accent, dans la langue française. Alain Mabanckou
- historien, directeur de recherche associé à l'IRIS, enseignant à Sciences Po-Paris
- écrivain, professeur de littérature à UCLA