Eva Doumbia travaille à Marseille. Elle est née au Havre. Elle est franco-ivoirienne-malienne. Elle a 47 ans et elle se définit une « metteur en scène afropéenne ». Le nom de sa Compagnie est « La Part du pauvre ». Elle présente du 29 mars au 2 avril, à Marseille, une "Traversée".
Soit un spectacle par soir au Théâtre de la Criée : Insulaires, La vie sans fards (précédé de) Ségou et La grande chambre. Trois spectacles déployés autour de la figure féminine noire
Insulaires 29 mars Création à La Criée Textes de Jamaïca Kincaid, Fabienne Kanor
Deux auteures majeures pour deux monologues de femmes puissantes qui racontent deux moments de l’histoire des Antilles. Un parcours littéraire et musical où Eva Doumbia fait résonner magnifiquement le passé et le présent d’une histoire mal traitée, souvent oubliée.
La Vie sans fards (précédé de) Ségou 30 mars d’après Maryse Condé
L’oeuvre de Maryse Condé a embrassé l’histoire des Noirs, sur trois continents, des premiers jours de l’esclavage jusqu’aux décolonisations. En adaptant La vie sans fards, l’autobiographie de Maryse Condé, Eva Doumbia entremêle récit, musique et chants pour conter l’entrée en écriture de cette femme exceptionnelle. Des extraits de Ségou, l’oeuvre maîtresse de Condé, formeront un prélude à cette épopée : trois portraits de femmes noires dans la complexité de leurs destins comme une métaphore de cette vie littéraire aux prises avec l’Histoire.
La Grande Chambre 31 mars Texte de Fabienne Kanor
Où sommes-nous ? Dans un parloir ? Au tribunal ? Dans une chambre d’hôtel en 2013... Le Havre, qui s’enrichit jadis de la traite négrière semble avoir oublié son passé. Une femme « antillaise de France » fait alors entendre ce que fut l’histoire de ses ancêtres, ces premiers « Noirs de France », domestiques achetés au statut d’homme libre.
Compagnie La Part du Pauvre, Fondée en 2000 par la metteure en scène Eva Doumbia, la Compagnie La Part du Pauvre/Nana Triban s’applique à rendre visible les diversités culturelles en France et en Europe aujourd’hui, et tisse des liens poétiques, des collaborations artistiques avec le Continent Africain, les Caraïbes et les Amériques. Elle met en scène des auteur(e)s contemporain(e)s noir(e)s, en grande majorité des femmes, qui permettent la narration d’une histoire commune perçue sous un angle différent. Elle raconte des histoires intimes imbriquées dans la grande Histoire ; migrations, métissages, esclavage, révoltes, emprisonnements, amour.