Dans ses fameuses lettres, Madame de Sévigné chroniqua le procès de Fouquet tout autant que la vie provinciale du château des Rochers à Vitré, tout cela pour l’amour d’une femme : sa fille, partie à Grignan vivre auprès de son Comte de mari...

Par Kristel Le Pollotec. Réalisation : Gislaine David. Attachée de production : Claire Poinsignon. Avec la collaboration d'Annelise Signoret.

Lues et archi-relues depuis presque 300 ans, les lettres de Madame de Sévigné n’offriraient presque à un regard distrait que le charme désuet d’une lecture de pensionnat pour jeunes filles. Publiée dés 1726, soit 30 ans après sa mort, sa correspondance a livré au monde dont elle craignait tant le jugement, son intimité, ses élans d’amour vers sa fille, mais aussi ses traits d’esprit, son style, ses médisances, quelques mesquineries et l’hypocrisie nécessaire à la survie en ce bas-monde. Enfant chérie du Marais, elle fréquente les Frondeurs mais se prête avec délices aux rites de la cour de Louis XIV. Pur produit de son siècle, Madame de Sévigné excelle dans le badinage mais sait aussi se lover dans le rôle de la mère aimante ainsi que s’abandonner à un peu de piété. N’oublions pas que sa grand-mère, Jeanne de Chantal, était une sainte !
Le Château des Rochers-Sévigné
Dossier de l’encyclopédie québécoise en ligne, Agora
Une lettre après l’autre, à la découverte de la Marquise de Sévigné… Relecture de la correspondance de Mme de Sévigné à la lumière des travaux de Roger Duchêne, spécialiste de la littérature du XVII et éditeur des Lettres dans la Pléiade.
Mme de Lafayette et Mme de Sévigné : deux femmes de lettres au XVIIe siècle - Dossier en ligne sur le site de Philippe Sollers.
Les grands romans de Mme de Sévigné, un article de Lise Charles, publié dans la revue Exercices de rhétorique.
Chroniques
Bibliographie
Correspondance - Vol. 1- Mars 1646-juillet 1675Gallimard, 1973
Correspondance - Vol. 2 - Juillet 1675-septembre 1730Gallimard, 1987