Ancien élève des Beaux Arts, avant la grande réforme de 1968, l'architecte a construit toute sa formation contre les canons de l’académisme puis contre le fonctionnalisme des héritiers de Le Corbusier. Ce qui compte pour lui : retisser le lien social en modifiant les lieux d'habitation.
Par Raphaël Bourgois. Réalisation : Guillaume Baldy. Attachée de production : Claire Poinsignon. A la technique : Hélène Langlois et Yves le Hors.
Architecture et militantisme se confondent dès le début chez Roland Castro.
Entré aux Beaux-Arts au début des années 60, il découvre un enseignement sclérosé, au cours duquel les architectes n’apprennent pas à construire des logements mais passent leur temps à imaginer des villas. Le prix de Rome continue de peser sur la commande.
Il faudra donc "apprendre contre les maîtres". Cela donne lieu à une grande grève dont Roland Castro est l’un des meneurs en 1966, prémisse des événements de mai 68 qui vont bouleverser l’enseignement.
Il faut dire que l’homme a été à bonne école : militant révolutionnaire, il s’était rendu à Cuba en mai 61. Il en revient avec une obsession : ne pas être l’un de ces "architectes aristocrate", ne pas être "un chien de garde de la bourgeoisie".
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- architecte-urbaniste