Boutros Boutros-Ghali, l'ancien secrétaire général de l'ONU est mort à l'âge de 93 ans. Le diplomate égyptien a été le premier africain à accéder ce poste.

“L’ONU est un miroir grossissant de l’opinion internationale. S’y reflètent, jusqu’à l’excès, les espoirs et les angoisses des Etats et des peuples.”. Cette phrase de l'ancien secrétaire général de l'ONU Boutros Boutros-Ghali, reflète son itinéraire dans les relations internationales de la seconde moitié du XX° siècle: un parcours ambitieux et complexe au cœur des rapports de force Nord/Sud et du "Moyen-Orient compliqué" qui continuent de nourrir les conflits d'aujourd'hui.
Boutros Boutros-Ghali, naît au Caire en 1922, dans une grande famille égyptienne copte. Francophile, il fait une partie de ses études à Paris avant de revenir dans son pays natal où il devient professeur de droit spécialiste, des relations internationales. Fort de son expérience et de son réseau, il devient ministre des Affaires étrangères, en 1979 et le restera jusqu'en 1990. L'une de ses plus grandes réalisations, est sans doute sa participation dans les accords de paix israélo-palestiniens de 1978 et 1979. Il est avec son homologue israélien Moshe Dayan, l'un des principaux négociateurs des accords signés par Anouar el-Sadate et Menahem Begin.
De 1992 à 1996, il est nommé secrétaire général de l'ONU. Une période particulièrement troublée, pendant laquelle se sont déroulés des conflits en ex-Yougoslavie, en Somalie, au Moyen-Orient et le génocide au Rwanda. Il devient alors une cible, critiquée pour l’impuissance des forces onusiennes à régler ces crises.
Remplacé par Kofi Annan, il occupe ensuite le poste de secrétaire général de la francophonie entre 1997 et 2002. Toujours très lié avec la culture française France, Boutros Boutros-Ghali était encore membre du jury du Prix pour la prévention des conflits, décerné chaque année par la Fondation Chirac.

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