La littérature policière est en pleine effervescence et connaît aujourd’hui un certain succès grandissant à la fois de la part des lecteurs, amateurs de littérature et de cinéma, mais aussi des auteurs.
Un foisonnement des genres **Un foisonnement des genres** S’il y a trente ans, le roman policier se cantonnait aux éditions spécialisées, force est de reconnaître qu’il a aujourd’hui investi toutes les maisons d’éditions qui ont chacune développé leur propre collection « noire ». Les genres se sont également multipliés : du thriller au roman noir en passant par le polar historique ou régionaliste, le roman policier social… les distinctions deviennent plus floues à mesure que les propositions sont plus riches. Débordant le cadre spécialisé qui lui était dévolu, le roman policier abolit les différentes catégories cloisonnées et restrictives pour investir plus généralement la fiction romanesque et s’imposer comme un réel courant littéraire et non plus une « sous-littérature ».
Quelques chiffres clés **Quelques chiffres clés** Notons également qu’en 2009, 16 polars (dont Dan Brown avec la suite du Da Vinci Code, *Le symbole perdu* , Stieg Larsson et les trois tomes de *Millénium* …) figuraient au top 50 des meilleures ventes de romans Ipsos / Livres Hebdo.
**Les raisons du succès** La revalorisation du genre contribue à sa bonne santé : le polar n’est plus méprisé mais a obtenu ses lettres de noblesse. Simenon a fait son entrée dans la Pléiade, « *The Long Good-bye* » de Raymond Chandler a enfin été réédité dans sa version initiale et intégrale (depuis 1992). Certaines revues pointues traitent le sujet avec sérieux et de nombreux festivals se consacrent au genre. De nombreux auteurs empruntent également et alternativement les codes du polar et du roman traditionnel.
Les raisons du succès Un autre indice pour comprendre le succès, c’est l’adhésion du public féminin (grandes lectrices par rapport aux hommes, elles lisent en moyenne trois fois plus). A la recherche d’histoires, le public trouve dans le roman policier, des récits qui lui permettent de comprendre le monde, de l’appréhender. C’est aussi ce filon qui alimente les scénarios des séries policières télévisées (américaines en particulier) qui rencontrent également un grand succès. Le roman noir s’est également libéré de ses codes restrictifs pour aborder l’ensemble des domaines de la littérature. Issu du principe des énigmes, des enquêtes ou du thriller, le roman policier a glissé vers le polar historique, sociologique, ethnologique, régional, judiciaire, scientifique ou médical. Il s’est infiltré dans tous les courants littéraires actuels : il est partout. C’est ce qui contribue à son succès tout en rendant sa définition plus périlleuse : qu’est-ce qu’un roman noir au final ?
L’association « 813, les amis des littératures policières » **L’association « 813, les amis des littératures policières »** Il était une fois… il y a trente ans, quelques passionnés de littérature policière se regroupèrent pour donner naissance à l’[**association 813** ](http://www.813.fr/), titre d’un des romans de Maurice Leblanc dont le héros n’est autre que le très célèbre Arsène Lupin. Ecrivains, journalistes, éditeurs, universitaires, lecteurs… ils ont choisi de célébrer ce genre littéraire et de le faire connaître. Les buts de l’association couvrent plusieurs objectifs : étudier et redécouvrir la littérature policière, faire connaître et partager cette passion, éditer une revue trimestrielle sur l’actualité du polar (chroniques, reportages, interviews, dossiers thématiques…) L’association décerne également chaque année (à l’issue d’un vote de l’ensemble de ses adhérents) ses trophées 813 du meilleur roman francophone, du meilleur roman étranger et le prix Maurice Renaud (prix du meilleur ouvrage critique ou d’étude).
Le festival « Quais du polar » **Le festival « Quais du polar »** Du 9 au 11 avril 2010 aura lieu la 6e édition du premier festival en France consacré au genre polar avec un public toujours plus présent (plus de 30 000 visiteurs en 2009). L’événement se veut lieu de rencontre et de partage entre lecteurs, auteurs de littérature policière avec une mise en avant des œuvres qui ont fait l’actualité de l’année. Perméable aux autres arts et moyens d’expression, [**Quais du polar** ](http://www.quaisdupolar.com/) s’ouvre également aux autres disciplines telles que le cinéma, le théâtre, la musique, la photographie ou les arts plastiques… Le festival a choisi de s’inscrire dans son époque et prend très au sérieux les grands sujets de société, notre rapport au monde et notre époque. Entièrement gratuite, la manifestation se définit comme un acte militant d’incitation à la lecture et plus généralement, à la découverte de toutes les littératures.
[Le polar se porte bien ](/dossier-quais-du-polar.html)**[> Retrouvez notre dossier "Quais du polar"](/dossier-quais-du-polar.html "Quais du polar")** **A l’occasion de la 6e édition du festival « Quais du polar », un point sur un genre littéraire en plein essor et une rencontre avec Caroline Masson, libraire de **Terminus Polar** .**
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