En cette rentrée 2016, les projecteurs sont braqués sur les 560 nouveaux romans de la rentrée littéraire et plus particulièrement sur les 363 romans français dont 66 premiers romans.
Malgré une légère baisse - 589 romans avaient été publiés lors de la rentrée de 2015 - la production littéraire se porte pourtant bien. Premier bien culturel en France en 2015 devant les jeux vidéo, le livre reste l’un des biens préférés des Français, résolument attachés à l’objet et son histoire…

Secteur historiquement fort en France, le livre a néanmoins connu et connaît encore actuellement une période de crise ou de mutation pour certains. Cependant cette phase de transition n’affecte que très faiblement le nombre de productions.
Il faut remonter le suivi de cette production depuis… François Ier. C’est lui qui a instauré la mesure qui permet d’évaluer la quantité de livre fabriqué chaque année : le dépôt légal. Cette obligation contraint chaque éditeur, imprimeur, producteur, importateur de déposer chaque document qu’il édite, imprime, ou importe en France. Grâce à cet indicateur on peut constater que la production de livres entre 1966 et 2015 a progressé de 289,84% passant de 19 569 à 76 287.

Cette hausse du nombre d’ouvrages publiés est à mettre en corrélation avec le secteur de l’édition qui a lui aussi évolué pour prendre des formes alternatives comme l’autoédition et ainsi favoriser la publication de nouveaux auteurs. La transition numérique a également permis la création de nouvelles sociétés éditrices spécialisées sur la dématérialisation des contenus. En l’espace de 12 ans le nombre de maisons d’édition a bondi de 55,85%.

Néanmoins le marché du livre reste très concurrentiel et fermé. Rares sont les petites maisons d’édition à pouvoir concurrencer les grandes maisons historiques. En 2015, les trois premiers éditeurs français totalisaient près de 30% de parts de marché dans l’hexagone.

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