.

Antoine Mercier est à Montpellier pour les XXVIèmes Rencontres de Pétrarque, organisées par France Culture, * en collaboration avec le journal *Le Monde . Emmanuel Laurentin et Jean Birnbaum animent ces rencontres du lundi 18 au vendredi 22 juillet, de 17h30 à 19h30, autour du thème "le peuple a t-il un avenir ?" .
Les 26èmes Rencontres de Pétrarque Vincent Lemerre © Radio France
Tous les jours, Antoine Mercier rencontre l'un des intervenants pour un entretien de dix minutes diffusé à 12h40. Pour le site Internet, il propose une version longue de cette interview, pour approfondir les thématiques abordées.
"Le peuple a-t-il un avenir ?" - Pierre Rosanvallon Antoine Mercier s'entretient ce lundi 18 juillet avec *Pierre Rosanvallon * qui donne, dans la cour du rectorat, la leçon inaugurale de la 26ème édition de ce rendez-vous "Le peuple a t-il un avenir ?". Pierre Rosanvallon, historien et professeur au Collège de France, évoque les atteintes à la démocratie, notamment le populisme, un problème européen selon lui :
Voici la version longue de cet entretien :
"Vous avez dit populisme ?" - Annie Collovald Mardi, Antoine Mercier a interviewé Annie Collovald , professeure de sociologie politique à l'Université de Nantes, autour de cette question : "Vous avez dit populisme ?". La violence de la crise de 2008 a provoqué un peu partout dans le monde des réactions de rejet vis-à-vis d’un système économique et de ses représentants politiques et intellectuels, ne tenant aucun compte des conséquences sociales de la mondialisation financière. Ces voix critiques, venues souvent des droites extrêmes mais aussi de l’extrême gauche, ont été rapidement qualifiées de « populistes ».
Que faut-il comprendre dans la résurgence de ce terme ? Pourquoi ce discours contre les élites a-t-il pris tant d’ampleur en Europe ? Existerait-il un populisme dangereux opposé à un populisme « aimable » et non xénophobe?
Et voici la version bonus pour le site internet :
Les nouvelles fractures du peuple - Nacira Guénif Ce mercredi, Nacira Guénif , maître de conférences à l'Université Paris XIII, lui a parlé des nouvelles fractures du peuple . Le génie du peuple, tel que l’imaginait Victor Hugo, impliquait une fusion des volontés toutes tendues vers un but commun. Mais ce qui était possible lors des révolutions, s’est souvent fracassé dans le quotidien du politique. Les classes sociales sont venues perturber cette belle unité.
Aujourd’hui de nombreuses voix critiques se font entendre pour diviser autrement la société. Ce qui briserait l’unité du peuple ne serait plus la classe mais la race, fruit d’un long siècle de colonisation et d’immigration. L'entretien d'Antoine Mercier avec Nacira Guénif diffusé ce mercredi 20 juillet à 12h40 :
Et son bonus :
Monde arabe et révolutions populaires - Fethi Benslama Jeudi, Fethi Benslama s'est attaché à parler des peuples du monde arabe et des *révolutions * populaires. Ce psychanaliste tunisien a écrit Soudain la révolution ! : de la Tunisie au monde arabe : la signification d'un soulèvement . Il enseigne également à l'Université Paris VII.
Depuis plusieurs décennies, de nombreux intellectuels européens avaient diagnostiqué un ennui démocratique propre à saper les fondements de la citoyenneté. Curieusement c’est de là où on l’attendait le moins qu’un désir de démocratie s’est manifesté en plein cœur de l’hiver dernier. Des foules populaires ont choisi , en Tunisie, en Egypte , mais aussi en Syrie ou à Bahrein , de s’élever contre leurs dirigeants. Et de redonner vie à la notion de révolution populaire.
Qu’y a-t-il à apprendre de ceux qui ne sont pas fatigués de la démocratie ? Face aux sondages d’opinion et aux jugements des experts, le peuple soulevé, au sens du XIXème siècle, pourrait-il avoir le dernier mot ? Fethi Benslama expose à Antoine Mercier sa définition du "soulèvement arabe" :
Voici la suite de cet entretien entre Antoine Mercier et Fathi Benslama, d'une durée de 24 minutes :
Goûts de l'élite, goûts du peuple - Marin de Viry Pour terminer cette semaine d'entretiens, l'interlocuteur d'Antoine Mercier ce vendredi est Marin de Viry , professeur de littérature contemporaine à Sciences Po Paris. Ensemble, ils ont débattu de la *démocratisation culturelle * qui voulait, à la Libération, rapprocher les goûts de l'élite à ceux du peuple.
Ce rêve, de l’aveu même des acteurs, semble être devenu un vœu pieux. Est-ce à dire que les goûts du peuple renvoient à une culture populaire faite de télé-réalité et de culture Internet ? Alors que les critiques envers une culture élitiste et incompréhensible, voire méprisante pour le plus grand nombre, perdurent, comment expliquer la persistance de *la séparation entre goût de l’élite et goût du peuple * ?
Est-il possible de reprendre le chemin de la démocratisation culturelle sans succomber aux sirènes de l’Audimat ? C'est la question qu'Antoine Mercier a posé à Marin de Viry.
Et la suite de cet entretien, d'une durée de 22 minutes :