2009 | "Sévère, brutales, drôles", disait-on des photos de Viktor Drachev dans l'émission "Tout un monde" lors de "Visa pour l'image 2009". Zoom sur son travail à Tchernobyl à l'occasion d'un débat sur l'intimité entre le photographe et son milieu au regard du métier d'envoyé spécial.
Une femme âgée à Tchernobyl.•
Crédits : Viktor Drachev / AFP
Contrepoint à une sélection "Visa pour l'image" 2009 dont l'essentiel tramait un regard autour de la notion d'événement, les photographies de Viktor Drachev disent au contraire l'intimité, la quotidienneté et même l'âme russe. C'est en tous cas ce que soulignait le philosophe Pierre Zaoui, invité de Marie-Hélène Fraïssé dans l'émission "Tout un monde" le 6 septembre 2009. Croyant même voir quelques personnages à la Dostoïevski croiser les photographies de Drachev.
Avant de réécouter cette archive radiophonique, vous pouvez redécouvrir dans ce diaporama photo de CultureBox le travail de Drachev à Tchernobyl, trente ans après la catastrophe.
Au cœur de cet extrait, l'enjeu de la proximité et de la connaissance fine, intime, dédramatisée de son sujet par un photographe. De son expérience à Tchernobyl au nord de l'Ukraine, Drachev disait ceci au micro de France Culture :
"Les habitants de Tchernobyl se sont habitués. Ils se considèrent des gens normaux. C'est ce qu'il était très important de montrer."
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Viktor Drachev, photographe à Tchernobyl dans "Tout un monde" le 06/09/2009
Outre Pierre Zaoui, interviennent dans cette émission Dan Torres, directrice de la photo à Jeune Afrique, et Erick-Christian Ahounou, photojournaliste et responsable photo de l'Agence de Presse Africaine, basée à Dakar.