Selon l'Otan, 20.000 soldats russes positionnés à la frontière sont prêts à intervenir sous couvert d'une mission humanitaire pour envahir l'est de l' Ukraine. Donetsk, le fief des séparatistes prorusses est depuis plusieurs jours le théatre de violents combats avec l'armée.

L'armée ukrainienne intensifie ses manoeuvres Elle tente de reprendre Donetsk aux séparatistes prorusses. Le centre ville a été le théâtre de combats meurtriers. Un obus est tombé sur un hôpital, faisant un mort et deux blessés. Les violences se sont intensifiées ces derniers jours dans les quartiers périphériques. Des tirs d'artillerie ont eu lieu dans les faubourgs ouest de la ville, à Petrovski et Kirovski. Une frappe aérienne a touché Kalininski dans l'est. L'armée ukrainienne dit avoir perdu 18 hommes en 24 heures dans ces combats. Le secrétaire général de l'Otan
Just landed in Kiev. I'm here to offer #NATO's political support to #Ukraine and President Poroshenko
— Anders Fogh Rasmussen (@AndersFoghR) August 7, 2014
Les précisions de Mathieu Laurent :
La Russie riposte face aux sanctions
Parallèlement à ces combats et en réponse aux sanctions de l'UE du 29 juillet dernier, la Russie a elle aussi décidé d'imposer les siennes. Moscou interdit pour une durée d'un an, l'importation de boeuf, porc, volaille, poisson, fromage, lait, légumes et fruits en provenance des Etats Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège. La liste se trouve sur le site internet du gouvernement russe. Le pays menaçe aussi d'interdire le survol de son territoire aux avions effectuant des liaisons entre l'Europe et l'Asie via la Sibérie.
La revue de presse internationale d'Eric Biegala du 7 août est consacré à ces sanctions :
Quelles conséquenses pour la France ? En réalité, elles ne sont pas très importantes. La France vend surtout de l'alcool aux russes. Sur les 1,17 milliards d'euros de produits agroalimentaires exportés vers la Russie, 450 millions concernent les boissons alcoolisées et ce secteur n'est pas concerné par les sanctions. L'hexagone n'est pas non plus un important exportateur de viande bovine. Le marché appartient surtout au Brésil, à la Belgique, aux Pays-Bas et à l'Allemagne. Ce sont donc plutôt ces trois pays de l'Union Européenne qui risquent d'être impactés. Les exportations de porc elles sont interdites depuis le mois de janvier à cause d'un cas de peste porcine. Quant aux produits laitiers, la France ne représente que 4 % des exportations russes. Le pays risque en fait d'être touché indirectement pas ces sanctions. Notamment les producteurs de pommes. Les Français ont expédié pour près de 26 millions d’euros de fruits en Russie en 2012.Selon Xavier Beulin, le président de la FNSEA, le principal syndicat agricole français : "Les produits qui n'iront plus à l'exportation vont se rabattre sur les pays européens et créer une situation de crise ".
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