Le gouvernement ukrainien prévient : le convoi russe devra s'arrêter à la frontière. La cargaison sera ensuite remise à la Croix-Rouge. 280 camions roulent en direction de l'est du pays chargés d'aide humanitaire à destination des populations qui se trouvent dans la zone de conflit. Les occidentaux redoutent en réalité une intervention armée.

C'est un convoi de plus de trois kilomètres de long. Selon Moscou, les camions sont chargés d'aide humanitaire pour les populations victimes de l'offensive menée par l'armée ukrainienne contre Donetsk et Lougansk, les deux derniers bastions des insurgés séparatistes prorusses dans l'est pays. Les occidentaux eux redoutent que ce soit en fait un prétexte pour intervenir dans le pays et fournir des armes aux rebelles. Quelques heures avant le départ du convoi, ils ont mis en garde la Russie contre toute intervention chez son voisin. "Tout a été décidé avec l'Ukraine ", affirme pourtant de son côté le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov.
Les précisions de Caroline Larson :
Le président François Hollande s'est entretenu avec Vladimir Poutine. Il lui a fait part de ses "très vives inquiétudes " a indiqué l'Elysée. Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius estime que sans accord du Comité international de la Croix-Rouge et du gouvernement ukrainien aucun convoi humanitaire russe ne doit entrer dans ce pays. "La question du lieu d'arrivée et de distribution de l'aide humanitaire aux habitants de l'Ukraine sera décidée conjointement avec les représentants de la Croix-Rouge et de la partie ukrainienne ", a indiqué de son côté le porte-parole du ministère russe pour les situations d'urgence Alexandre Drobychevski. A Donetsk, la population elle ne sait pas à quoi s'attendre.
Les précisions de Philippe Randé :
Le CICR, le Comité International de la Croix Rouge lui reste prudent. L'un de ses porte-paroles Ewan Watson :

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