__ > immigration : centres de rétention | journée des migrants

Depuis deux ans, cinq associations sont présentes en rétention, l'ASSFAM , La Cimade , Forum Réfugiés , France terre d'asile et l'Ordre de Malte . Elles ont publié, ce mardi 13 décembre, leur premier rapport annuel commun sur les centres de rétention administrative (CRA). Centre de rétention du Mesnil-Amelot avec le village (entouré en jaune) à côté de Roissy. © Laure de Vulpian En 2010, plus de 60 000 personnes en situation irrégulière sont passées par un centre de rétention de la métropole ou de l’Outre-mer. Pour les cinq associations, ce nombre est la conséquence directe d’une « politique du chiffre » mise en place en 2002 et renforcée depuis. Elles se sont opposées, d'une seule voix, à la banalisation de l'enfermement administratif, contraire – selon elles – à l'esprit du droit européen. Les précisions de Laure de Vulpian .
David Rohi , de la Cimade, précise que les mesures de rétention sont particulièrement « massives » en Outre-mer où les personnes sont souvent éloignées avant même d'avoir rencontré un juge.
Le rapport pointe également l’augmentation des familles et des enfants en rétention tout comme celle des ressortissants roumains et surtout roms. Les associations notent une dégradation des conditions d’enfermement qui conduit à de nombreux actes d’automutilations et de tentatives de suicides chez les personnes en rétention. Cette tendance s’accentue d’autant plus avec la loi Besson de juillet 2011 qui allonge la durée de rétention de 32 à 45 jours.
Quelques chiffres issus du rapport rétention 2010 des cinq associations

Retour sur les six derniers mois
28 octobre 2011. *Centres de rétention administrative : à quoi bon ?* Visite du plus grand centre de rétention de France, construit récemment. Avec les témoignages de retenus, d'ex retenus, d'un juge des libertés et de la détention et d'associations d'accès aux droits pour les étrangers. Le Magazine de la rédaction , signé Laure de Vulpian** .
3 août 2011. Un nouveau centre de rétention vient d'ouvrir au Mesnil-Amelot au pied des pistes de l'aéroport de Roissy. Reportage de Laure de Vulpian .
L’ouverture de l’établissement du Mesnil-Amelot correspond à un moment où le rythme des reconduites à la frontière s’est considérablement accru. Claude Guéant, le ministre de l’intérieur, veut atteindre le seuil des 30 000 d’ici la fin de l’année. Laure de Vulpian a rencontré Rafael Flichman de la Cimade , la seule association habilitée à intervenir auprès des personnes retenues dans ce centre de rétention.
Le centre du Mesnil-Amelot devrait devenir le plus grand établissement de rétention de France avec ses 240 places. Il est destiné aux étrangers sans papiers dans l’attente d’une expulsion vers leur pays d’origine. Les explications de Laure de Vulpian .
Pour aller plus loin, consultez le premier rapport annuel commun des cinq associations.> A découvrir sur Internet, le webdocumentaire La machine à expulser , de Julie Chansel et Michaël Mitz qui propose un décryptage du processus de rétention administrative des personnes en situation irrégulière.