Théâtre, arts plastiques, cinéma... trois idées pour votre week-end
Une pièce de théâtre ancrée dans le présent, une œuvre d'art polysémique, et un film dostoïevskien : chaque vendredi, l'émission La Dispute vous propose une sélection de rendez-vous culturels pour vos week-ends.

Retrouvez chaque samedi la sélection du meilleur de La Dispute ! Ecoutez les émissions avant ou après avoir fait vos choix, et partagez vos impressions critiques sur Twitter ou Facebook.
Spectacles vivants : Je suis Fassbinder, de Falk Richter, mis en scène avec Stanislas Nordey

En s’emparant de la figure de Fassbinder, Falk Richter et Stanislas Nordey signent un spectacle qui interroge le présent. Des agressions sexuelles de la Saint-Sylvestre à Cologne à « Je suis Charlie », en passant par des extraits des « Larmes amères de Petra von Kant », ce spectacle propose une adresse au public nécessaire dans les temps troublés que nous vivons. Si le texte n’est pas toujours à la hauteur de son ambition, les interprètes – tous excellents- font de cette pièce une trousse à outils bienvenue pour interroger le contemporain. L'avis des critiques de La Dispute.
"Je suis Fassbinder", de Falk Richter, mis en scène de Stanislas Nordey et Falk Richter avec Thomas Gonzalez, Judith Henry, Éloïse Mignon, Stanislas Nordey, Laurent Sauvage, jusqu'au 4 juin au Théâtre de la Colline.
Arts Plastiques : Monumenta : Empires, Huang Yong Ping

Pour cette septième Monumenta, l’artiste chinois résidant en France Huang Yong Ping répond magistralement à la commande. Répondant à l’acier du Grand Palais par l’acier de containers, par un squelette de serpent et une réplique XXXXL du bicorne de Napoléon eux aussi en acier, il propose une œuvre polysémique, qu’on ne peut jamais embrasser d’un seul regard, multipliant les points de vue comme les interprétations possibles. L'avis des critiques de La Dispute.
"Monumenta : Empires, Huang Yong Ping", jusqu'au 18 juin à la Nef du Grand Palais.
Cinéma : L’Ange blessé d’Emir Baigazin
Après le très remarqué "Leçons d'harmonie", le jeune cinéaste kazakh Emir Baigazin revient avec le second volet de sa trilogie de l'adolescence, sous la forme de 4 contes moraux alliant références dostoïevskiennes, pour le choix entre le bien et le mal que doivent effectuer de jeunes garçons, et bressoniennes, pour le sens du cadre et la minéralité des personnages. L'image magnifique, signée de Yves Cape, directeur de la photographie de Bruno Dumont, et l'impressionnante maîtrise de la mise en scène rendent saisissant et troublant ce passage de l'enfance à l'adolescence, métaphore de ces pays d'Asie centrale qui ont dû passer, dans la violence et le désarroi, de la tutelle soviétique à l'invention d'un pays. Emir Baigazin, un cinéaste en devenir, et déjà passionnant. L'avis des critiques de La Dispute.
C'est le deuxième film d'Emir Baigazin, après "Leçons d'harmonie" en 2013, grâce auquel il avait reçu l'Ours d'Argent de la Meilleure Contribution Artistique à la Berlinale de la même année. Sortie mercredi 11 mai.

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