Syndrome d'Asperger

Les premiers à décrire l'autisme sont le psychiatre américain Leo Kanner en 1943 ainsi que le psychiatre autrichien Hans Asperger en 1944. A l'époque déjà, tous deux plaident pour une cause innée de l'autisme. Seulement voilà : en 1969, ans son ouvrage La forteresse du vide, le psychiatre et psychanaliste Bruno Bettelheim remet en cause l'origine de l'autisme et juge les mère "frigidaires" responsables des troubles de leur enfant. Pour lui, l'autisme serait acquis. On sait désormais qu'il n'en est rien. Grâce aux avancées de la recherche, on sait que cette théorie est fausse. Les causes de l'autisme sont génétiques et neurobiologiques.
Le syndrome d'Asperger est une forme d'autisme légère, sans retard de langage ni déficience intellectuelle. Il a été décrit pour la première fois en 1944 par le le psychiatre autrichien Hans Asperger après qu'il eut observé 200 enfants présentants les mêmes caractéristiques. Ses travaux ne seront pas connus immédiatement. C'est Lorna Wing, psychiatre anglaise elle-même mère d'un enfant autiste, qui fait connaitre, en 1981, le travail de Hans Asperger en y ajoutant 34 nouveaux cas. C'est elle qui donne à cette forme particulière de trouble autistique le nom de "syndrome d'Asperger".
La traduction en français de l'étude de Hans Asperger ne se fera qu'en 1998 !
Le sexe ratio est de 4 garçons pour 1 fille.
Le syndrome est souvent associé à d'autres problématiques : troubles déficitaires de l'attention (TDA/H), trouble anxieux, trouble bipolaire, troubles du sommeil, dépression, troubles des apprentissages... les professionnels de santé mettent bien souvent le doigt sur sur ces troubles annexes mais pas sur le syndrome d'Asperger. Ainsi, ces diverses conditions sont souvent "l'arbre qui cache la forêt", ce qui retarde le diagnostic.